Simple

Avec Simple, Ayelen Parolin fait le pari de la joie, du naïf et du cocasse. Sur scène, les danseurs interprètent, comme des enfants, une chorégraphie aussi drolatique que virtuose. L’artiste originaire de Buenos Aires continue son exploration de l’insensé avec un spectacle réjouissant, énorme succès depuis sa création.

Donner l’illusion de la simplicité peut s’avérer la plus ardue des missions. Un défi que la chorégraphe Ayelen Parolin a su relever avec Simple, une pièce qui fait le choix de l’épure. Trois danseurs en combinaisons moulantes de couleurs pastel y exécutent une étrange chorégraphie devant un mur chamarré. Sous leurs airs appliqués, les interprètes mélangent les genres, amalgament des gestes empruntés à des registres divers et sans rapports, composent un spectacle de clown comme le feraient des enfants. Un pas de trois, apanage du ballet classique, précède un crochet du droit, un uppercut ou une session de mime à la Charlie Chaplin. Exit le premier degré. La danse fait place au loufoque et au burlesque. La chorégraphe argentine feint le minimalisme pour mieux mettre l’accent sur l’excentricité de son écriture. Si elle peut se le permettre, c’est aussi grâce à la virtuosité de ses danseurs : Baptiste Cazaux, Piet Defrancq et Daan Jaartsveld, véritables caméléons capables d’intervertir tous les registres. Sur le grand mur du fond, leurs tenues semblent peintes à l’aquarelle. Les membres du trio s’agitent, ils sont comme des pigments qui prennent vie.

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